mardi 3 juin 2014

Celui qui avait marché dans les pas de sa maman



Au grand dam de ses parents, le fiston est un pur rat des villes.

Aussi, quand nous avons décidé de profiter des ponts de Mai pour planifier quelques allers-retours express dans ma Normandie natale, je me demandais quelle serait sa réaction devant des éléments dans lesquels j'ai grandi mais que lui n'avait jamais vu.

Le premier aller-retour fut un peu décevant au vu du temps pourri auquel nous avons eu droit (pourtant peu commun en Normandie huuuum - raclement de gorge d'une normande convaincue). Malgré tout, bravant les éléments, nous lui avions donné un goûter sur la plage, le fiston chaudement emmitouflé dans 2 pulls et un bonnet.
C'est là qu'il a découvert une première chose qu'il ne connaît pas à Paris : le vent. Dur dur pour lui de se prendre des rafales dans le visage alors qu'il n'en a pas l'habitude. Son inconfort se traduisant par une longue plainte (sûrement agacé par sa mise en pli balayée par le vent), nous avions rapidement écourté notre escapade et nous étions rapatrié dans les terres.

Mais le weekend dernier : victoire ! Le fameux soleil normand fut de sortie et nous en avons donc profité pour faire le tour des plages de la côte afin d'étrenner ses jouets de plage.
Et là...quel bonheur !

Le fiston a adoré prendre du sable dans sa main pour le regarder filer entre ses doigts (je passerais sur le fait qu'il a encore des grains de sable sous les ongles que je vois mal comment je vais pouvoir déloger), saisir et fouetter l'air de sa pelle et de son râteau, fier comme Artaban.
L'Homme, didactique, a voulu lui montrer comment s'utilisait le râteau, mais...crime de lèse-majesté, le fiston s'est mis à pousser des cris d'orfraie jusqu'à ce que l'objet du délit lui soit rendu. Monsieur a littéralement crié au voleur à qui voudrait bien l'entendre... un crabe vagabond peut-être.

Quoiqu'il en soit, l'air de la mer a fait le plus grand bien à nos poumons encrassés de parisiens et a mis des étoiles plein les yeux à notre petit loup qui, j'en sûre, s'il pouvait le formuler, en redemanderait ! Eh oui, je suis convaincue que finalement, le fiston a l'âme d'un rat des champs, c'est certain : dès qu'il voit la moindre feuille ou brin d'herbe, il est littéralement émerveillé. Mon petit cœur de Maman se serre de voir qu'à la maison, il ne peut développer cette curiosité qu'avec notre vieux ficus en pot.

Un jour peut-être, dans une autre vie pas si lointaine, nous nous envolerons d'Ile-de-France pour aller se la couler douce au bord de la mer...

D'ici là, je vous laisse avec quelques photos du fiston qui découvre avec bonheur les paysages de mon enfance.






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